COMMUNE DE CAMPO (CAMEROUN)

COMPRENDRE L'HISTOIRE ET LA CULTURE PROFONDE DES MVAYI ( L'OCÉAN ATLANTIQUE OU L'OCÉAN TOUT COURT ).
L'estuaire ou l'embouchure du fleuve Étèmbo ou Ntem dans l'Océan Atlantique à Bokombé ou Campoville le site le plus sacrée de toute la grande famille Mvayi car c'est ici que les Mvayi se réunissent avec leurs ancêtres d'une part, et d'autres part avec les " Mimbé " ou les " Bisima " ou encore les " Mièngu " avec lesquels leurs ancêtres conclurent une alliance indéniable pour des temps indéfinis, et de part cette alliance avec les " MIMBÉ " ou " BISIMA " les Mvayi communiquent aussi avec le grand créateur " ZAME " ou " ZAMBI " ou encore " À NYAMEBÉ " comme le veut la tradition profonde des familles du foyer Pfang.
Alors c'est aussi la raison principale pour laquelle les Mvayi n'habitent que sur le bord de la mer et sur les grands estuaires donnant directement dans l'océan atlantique, et sur les grands cours d'eau qui donnent sur l'océan atlantique, car jamais on ne vera un village Mvayi loin d'un immense cours d'eau comme le fleuve Ntem par exemple, et même les Mvayi qui n'ont pas pu atteindre la côte atlantique lors de la grande dislocation de Minvul sur les amonts du fleuve Ntem, comme ceux de Meyomessi (Dja-et-Lobo), ceux de Biwong-Bané et ceux d'Ébolowa. Les Mvayi de Meyomessi les Yemfek se sont établis que sur les rives de la grande rivière Mbuya qui donne directement dans le fleuve Ntem aux hauteurs de la ville d'Ambam dans le canton Mvayi Sud d'Ambam, les Mvayi Biyeng d'Ébolowa et de Biwong-Bané quant à eux ils ont construit des villages que sur les rives de la grande rivière Mvila car la Mvila donne directement sur le fleuve Ntem à Ma'an-Ville. Les Mvayi de Minvul, les Mvayi d'Ambam, les Mvayi de ma'an (Nyabéssang ou Mvayi de la boucle du fleuve Ntem) ont pour voie maritime le fleuve Ntem ou Étèmbo, alors on note ici que le fleuve Ntem joue un très grand rôle pour les Mvayi de l'amont (amont du fleuve Ntem) car le fleuve Ntem permet à ces familles Mvayi établis en amont du fleuve Ntem d'atteindre facilement la mer, sans aucun obstacle, et c'est la raison principale que toutes ses familles dépendent entièrement du fleuve Ntem. Les Mvayi de Campo ou Campo Bokombé (Cameroun), ceux de la commune de Rio Campo ou Campo Édjabè (Guinée-Éqwuatoriale), ceux de Machinda et de Bata (Guinée-Équatoriale) font la même chose et sont directement installée que sur le front de mer et sur sa plaine côtière immédiate. Les Mvayi de Lolodorf, de Bipindi et une grande partie de la commune de Lokoundjé se sont concentrés eux aussi que sur le fleuve Lokoundjé qui est leur canal idéal avec l'océan Atlantique, ceux des cantons Mabi de Kribi sont identique à ceux de Campo, Rio Campo, Machinda et Bata car ils habitent directement sur le front de mer et sur sa plaine côtière immédiate. Les Mvayi Yambong des cantons Bakoko Adié (Édéa et Lokoundjé), Bakoko Yasuku (Édéa), ont le fleuve Nyong pour communiquer directement avec l'océan atlantique depuis la grande agglomération d'Apouh Édéa ou la Ferme Suisse. Le Mvayi est étroitement lié à l'océan atlantique. Le Mvayi pour s'assurer que son mort va atteindre sans aucun problème l'océan atlantique et puis vers l'au-delà mais avec pour base l'océan atlantique car selon la tradition profonde Mvayi l'océan atlantique est le point final de tous les Mvayi dont en quelque sorte comme leur paradis spirituel. Les Mvayi pour s'assurée donc que leurs êtres chers vont atteindre l'Océan Atlantique doivent absolument orientés le sens des tombes de leurs morts que vers l'océan atlantique, et pour les Mvayi qui n'habitent pas le front de mer comme ceux des amonts du fleuve Ntem (Minkébé, Minvul, Meyomessi, Biwong-Bané, Ébolowa, Ambam, Ma'an (Nyabéssang et Méssama ), Akom II, Lolodorf, Bipindi, et Édéa, ils utilisent la direction du coucher du soleil comme point d'orientation, et ainsi par le biais du fleuve Ntem et Lokoundjé leur mort atteingnent facilement l'océan ou ils se réunissent avec leurs ancêtres et les Miéngu. La pose du mort dans la maison, dans la tombe et ainsi de suite... doit respecter scrupuleusement cette direction de la mer, et il ne doit y avoir aucun obstacle, car un mort Mvayi ou âme Mvayi (pour certains) qui n'atteind pas l'océan atlantique est quelque chose d'impardonnable pour sa famille et cette famille va même finir par disparaître totalement. Dans la pose du mort Mvayi dans son cerceuil les pieds doivent regarder que vers la direction de la mer, la tête vers le soleil levant ou l'Est et il doit être posé le visage regardant vers le ciel car d'après la pure tradition profonde Mvayi le mort Mvayi après sa mort se reveille dans sa tombe, et sort de sa tombe mais lorsqu'il sort de la tombe avec son nouveau corp spirituel il est totalement inconscient et ne sais exactement qui il est, il est à l'état d'un " Ésisia " (Bisisia au pluriel) alors dans cet état ils est totalement inconscient mais avec une force destructrice brute, sans limite et sans distinction, voilà pourquoi il lui faut impérativement que ses pieds regardent que vers la mer, et le visage une fois debout ne doit regardé que vers la mer aussi, ainsi commence sa marche vers l'océan Atlantique par le biais des Mimbé (Miéngu) qui remontent tout le cours du fleuve Ntem depuis l'Océan à Campo jusqu'à Minvul au Gabon, et les Mièngu vont donc ainsi le conduire jusque dans les profondeurs de l'océan atlantique ou ils sera éduqué et ensuite tranformé, apte pour vivre dans les profondeurs de l'océan atlantique et après 8 jours voir 7 jours il est déjà apte, il est déjà un Kôn c'est-à-dire capable de venir voir sa famille sans commettre des degats, il est completement déjà un humain mais sous sa forme spirituelle. Alors les Mvayi font plusieurs rites à la rivière ou au fleuve très tôt à l'aube le jour de la neuvaine (le retrait du deuil, donc à partir de 2h du matin, 3h, jusqu'à 5 h du matin les cérémonies se déroulent à la rivière ou sur le fleuve c'est le jour de séparation qu'on appele en Mvayi ( Éfopbelan ou Rivua ou encore Dibua ).
Nous y reviendrons une autre fois. 
Alors l'océan atlantique est trop sacrée pour les Mvayi car c'est l'âme même de la famille Mvayi.