CHEFFERIE SUPÉRIEUR NDOWÈ DE L'ESTUAIRE DU NTEM
CHEFFERIE SUPÉRIEUR NDOWÈ DE L'ESTUAIRE DU NTEM
LES FAMILLES NDOWÉ DE L'ESTUAIRE DU NTEM : CAMPO
LES NDOWÉ : Les Ndowé sont tous ceux qui, pour " nous " pluriel de " moi "
disent " wè " ou " Iwè ".
Selon le " Moi " les Ndowè se divisent en deux groupes :
A- LES " NGWÈ " ou " BONA-NGWÈ " ou encore " BO-NGWÈ ".
B- LES " MBA " ou " BONA-MBA " ou encore " BO-MBA ".
Voilà d'après la tradition profonde des Ndowè de l'estuaire du Ntem c'est-à-dire la commune de Campo, la commune ou municipio de Rio-Campo et du village Lolabé de la commune d'arrondissement de Kribi 1er.
Les Ndowè comme tous les Batu ou Bato ou encore " Bantu " viennent d'Édjabé c'est-à-dire l'Égypte pharaonique ou le " KEMET ".
Les Ndowè sont issus de l'union matrimonial (mariage) entre << MBIMBA >> (le mari) et << MODUNGWÉ >> ( la femme ).
Selons la tradition des familles Ndowè, Mbimba et Modungwè n'étaient pas de la même famille linguistique, Mbimba venait d'un lignage différent de celui de sa femme Modungwé. De cette union entre Mbimba et Modungwé naquit deux jumeau << Mavaha >> qui seront baptisé chacun selon la langue du père et de la mère.
" BÒ-ÙMBA " pour le père et " BÒ-NGWÉYÉ " ou " NDOWÈ " pour la mère, ainsi les deux jumeaux porterons des noms suivants:
-1- Ndowè-à-Mbimba
-2- Ndowè-à-Modungu
Ndowè-à-Mbimba eut des enfants suivants :
01- Ndama ou Ndamé
02- Bolé ou Mbolé
03- Mayari
04- Mapanga
05- Bobènda
06- Bènga
07- Bapuku et Munoko ou Banoho (Ye-Mfok et Ye-Éno'o familles d'origines Fang Ntumu )
Ndowè-à-Modungu eut des enfants suivants :
01- Éyonne
02- Bò-Ékoyo
03- Vendo
04- Bodèlé
05- Avandjé
06- Motanga ou Mutanga
07- Iyasa ou Iyanda (famille d'origine Kolo Béti)
Une autre version Ndowè dit :
Mbimba et Modungu engendrèrent Ndowè-ya-Mbimba et Ndowè-ya-Modungu.
Ndowè-ya-Mbimba engendra Moganda et Ndama.
Moganda engendra : les Bomudi et les Kombé (Bata)
Kombé-à-Moganda engendra à son tour les familles suivantes : les Bènga, les Bapuku, les Kota ou Bakota, les Banoho et les Batanga.
Ces familles s'établirent dans un premiers temps dans la région de << LOKÒNJÉ >> la région de la "Lokonjé " est la région qui va depuis l'estuaire des confluents des fleuves Lokoundjé et Nyong jusqu'au village Nléndé-Dibé de Kribi, englobant ainsi toute la communauté urbaine de Kribi (nonobstant tout le territoire de la chefferie traditionelle de 3ème de Lolabé), la commune de Lokoundjé, une bonne partie de la commune de Niété à l'exception des villages de la chefférie de groupement Bulu-Sud ou Fang-Sud de Niété, la commune d'Akom II, dont l'équivalent à l'ancien territoire de l'anciene sub-division de Kribi ou Grand-Kribi et traditionnellement cette partie du grand littoral Camerounais se nomme " Lokònjé-la-Mombànga ".
Une autre partie des familles Kombè-á-Moganda s'installa dans la région de Malongo au Gabon ( Cap-Estérias).
Les Ndowè de l'estuaire du Ntem ont atteint la côte atlantique ou encore l'estuaire du Ntem vers 1600 qu'ils baptisèrent alors " Mosaka mwa Manga " ou encore " Mosaka ma madiba ma wanga " en souvenir du fleuve " Mosaka " qui coule à l'intérieur de l'actuelle république démocratique du Congo ou Congo-Kinshassa ( R.D.C. ), leurs pays d'origines avant l'estuaire du Ntem.
Les Ndowè de l'estuaire du Ntem appelent la mer : Tubè.
Les Ndowé occupent pratiquement toute la façade maritime ou le front de mer de l'estuaire du Ntem allant depuis le territoire de la chefférie de 3ème degré du village Lolabé au Nord jusqu'au village Émbiya ou Mbiya (Rio Campo) au Sud, mais on retrouve aussi les Ndowé de l'estuaire du Ntem sur tout le long de l'estuaire du Ntem allant depuis le village ou quartier Mohombo mwa Étèmbo ou Campo-Beach à l'Ouest jusqu'au village Njòngo ou Nyabéssang à l'Est, dont les Ndowé de l'estuaire du Ntem comme nous le voyons se rencontrent dans tous l'estuaire du Ntem tant sur le front de mer, qu'à l'intérieur de l'estuaire du fleuve Ntem, territoire qu'ils partagent avec les autres familles autochtones de l'estuaire du Ntem dont les Fang, les Bakoko, les Bassa, et les Bagyéli.
Les familles Ndowé qui se rencontrent dans l'estuaire du Ntem et qui compose la chefferie supérieur Ndowé de l'estuaire du Ntem, descendent de plusieurs familles Bantu qui à l'origine n'étaient pas toutes Ndowè comme nous le ferons par la suite, par exemple les " Iyassa " qui forment la famille Ndowè de l'estuaire du Ntem la plus nombreuse descendent "Monanga " ou " Nnanga" et sont une franche des Kolo Béti Iyanda (Yanda) qui se mélangèrent aux aux familles Ndowè proprement dit come les Bènga-Lèngé et les Avandji (Nous le ferons dans le chapitre histoire des Ndowè ), dont les Iyassa sont d'origines Béti Kolo Iyanda ou " Kolo Yanda ".
DESCRIPTION DU PAYS NDOWÉ DE L'ESTUAIRE DU NTEM " LE MOSAKA MWA MANGA MA ÉTÈMBO " (MANG ME NTEM EN FANG DE L'ESTUAIRE DU NTEM )
NDOWÉ DE L'ARRONDISSEMENT DE CAMPO.
Les Ndowé de l'estuaire du Ntem de l'arrondissement de Campo occupent virtuellement un territoire triangulaire ayant pour sommet " Mohombo-mwa-Étèmbo " ou embouchure de l'estuaire du fleuve Ntem dont la grande baie d'Étèmbo ou baie du Ntem (baie du Campo par les colons), les chute Bokonjè-Mbumba, et les grandes chutes de Mbuya ou Memve'ele sur le Ntem à Njongo ou Nyabéssang (Njongo est le nom Ndowé de la grande agglomération de Nyabéssang et ce nom vient de la grande rivière Njongo ou Ndiyo qui divise l'agglomération de Nyabéssang ou Njongo en deux ), " Modo-mwa-Nguba " ou falaise Nguba ou encore bouclier Nguba, " Mokodi-mwa-Éhongo " (les monts Mamelles par des colons),
voilà le territoire Ndowé de l'estuaire du Ntem qui est le même territoire que les autres composantes familiales de l'estuaire du Ntem à savoir : les Bagyèli. les Bakoko, les Fang et les Bassa.
Plusieurs grandes cités Ndowé de l'estuaire du Ntem de l'arrondissement de Campo et du village Lolabé Kribi, jadis prospèrent ont été réduites en petits quartiers ou hameaux ils s'agit des agglomérations suivantes :
01- Kobongwè
02- Bèyô
03- Ipényèndjé
04- Ilalé-ja-Moto
05- Mbondo
06- Itondé
07- Nanga-Bodoua
08- Itanda
D'autres par contre ont subsisté en tant que grandes agglomérations à savoir :
01- Lolabé
02- Bombingwè
03- Ébodjè
04- Mbéndji
05- Bouandjo
06- Ényèngué na Manga
07- Mohombo-mwa-Étèmbo (Campo-Beach par des colons)
Toutes ses agglomérations sont situées sur le front de mer.
Le pays Ndowè de l'estuaire du Ntem de l'arrondissement de Campo et du village Lolabé Kribi, et à l'exemple de l'exemple de l'estuaire du Ntem un pays très arrosé. Une trentaine de ruiseaux, de marigots, et de grandes rivières dont les plus importants sont:
01- Dibèté
02- Bombingwè
03- Lolabé
04- Békolobé
05- Béyô
06- Ipényèdjé
07- Likodo
08- Ébodjè
09- Békoka
10- Mbéndji
11- Pandé
12- Bouandjo
13- Mbondo
14- Nwodé
15- Métimbè
16- Malombé
17- Étèmbo ou Ntem.
La côte Ndowé de l'estuaire du Ntem et plus précissement de l'arrondissement de Campo et village Lolabé Kribi est très belle : plages de sable fin, des rades propices à la sortie et à l'entrée des embarcations de pêcheurs comme par exemple celui de Lolabé ou l'on construit actuellement le grand port de Lolabé ou port en eau profonde de Kribi, des falaises, des blocs de rochers et des cordons de recifs parfois disposés en " quai naturel " comme le " Nyanwa'à Ébanda à Bouandjo, Mbondo, Idola-ja-Bohomba, etc......
Une forêt dense fort giboyeuse, des cavernes ici et là ( parc national de Campo-Ma'an ), et un sous-sol très riche en fer, métaux précieux, pétrole, gaz naturel etc....
LES SITES TOURISTIQUES DU PAYS NDOWÈ DE L'ESTUAIRE DU NTEM : CAMPO.
En réalité dans l'estuaire du Ntem et plus précissement dans l'arrondissement de Campo et la chefferie traditionelle de 3ème degré du viallage Lolabé, tout est site touristique.
Mais certains lieux sont signalés pour leur beauté exceptionnelle et la quiétude des promeneurs.
a- Les chutes mythiques et emblématique de Mbuya ou Memve'ele sur le fleuve Ntemà Njongo ou Nyabéassang (Ébianemeyong-Nyabéssang) se tenir suffissament loin
b- Les chutes de Békondjé (Mvini Bongola) toujours sur le fleuve Ntem
c- L'île Dipika ( qui porte le nom du deuxième roi ou chef supérieur consulaire Ndowé de l'estuaire du Ntem à savoir " Tata Dipika-ja-Mosusua " ou " King Dipikar "
d- Le bras Bongola de l'estuaire du Ntem, et les îles " Méloko " ou " iles Bakoko ".
e- L'empreinte du pied de Dieu, la rivière des hippotame.
f- La grande rade d'Itondé
g- Le lac Épidjé
h- Les plages de Bokwè-Bokwè
i- Les plages de Ndandé
j- Les rades Bouandjo et Pandé
k- Les rades de Mékoko-mwa-Mbéndji
l- L'ensemble Ébodjé : plages, cordons de pierres, et recifs propices à la pêches des huitres et crabes, autres moules et crustacés.
C'est le royaume de " Manyangué " et de la rivière Likodo.
Des rochers personnifiés : Mbomba, Anjako, Émini-Mabandja, Bébungu, Bondima, Ilalé-ja-Moto.
m- L'ensemble Ipényèndjé avec sa falaise.
n- L'ensemble Béyô ou trône mystérieusement l'ilot d'Élombo ( rocher du loup par des colons) et falaise "Élombo " au bas du versant Nord, " Ibakutu ", la rivière à l'eau minérale limpide et fraîche éternellement.
o- L'ensemble Békolobé-Lolabé-Dibèté :
Belles plages terminant par la falaise " Nguba ".
LEGENDES ET MYTHOLOGIES NDOWÈ DE L'ESTUAIRE DU NTEM : CAMPO
-1- Deux hommes très puissants sortis de la forêt se sont retrouvés au bord de la mer; ils s'appellent " Manyangué " et " Élombo ". D'abord amis, ils sont devenus rivaux, chacun voulant épouser la belle " Mamèndwé ".
Ils ont lutté pendant des anées. À la fin, " Élombo " s'est servi de son coutelas et a coupé le bras de " Manyangué " . Ce dernier a asséné à son rival un dernier coup de poing qui lui a cassé la figure : en fin de compte, " Élombo " a épousé " Mamèndwé " .
" Manyangué " à son tour a trouvé une aussi belle épouse : Nyangwè-à-Bèndé.
-2- " Ndungwé " passait avec sa pirogue non loin d'Élombo, une pirogue pleine dev provision......
" Ndungwé " est réputé par son égoïsme, il veut passer sans doner à Élombo le cadeau rituel.
Alñors " Élombo " l'attire vers lui et fait chavirer la pirogue. Et l'égoïste " Ndungwé " est transformé en rocher.
-3- Ntandé :
Entre Bouandjo et Mbondo coule le ruiseau " Ntandé " une rivière au sable mouvant. Il ne passe d'anée où l'on ne déplore une perte humaine.
Un jour, c'est au tour d'un jeune homme, fils unique de succomber dans le sable du ruiseau Ntandé.
Alors toutes les femmes prises de colère et de compassion organisèrent une séance nocturne, et mettent le cours d'eau sous la terre. Désormais, plus de perte humaine jusqu'à ce jour.
Aujourd'hui il faut aller loin dans la forêt pour voir le ruiseau Ntandé.
LES HÉROS NDOWÈ DE L'ESTUAIRE DU NTEM : CAMPO.
I- Mahojé : Mahojé est la femme qui a sauvé la communauté Ndowè de l'estuaire du Ntem bloquée dans sa migration par un grand cours d'eau, la Sanaga pour la majorité des Ndowè de l'estuaire du Ntem comme les Iyassa, et l'Ubangui pour d'autres Ndowè de l'estuaire du Ntem comme les Bènga-Léngué les Avandji, les Bo-Éyoko.
Alors qu'on redoute une attaque des énnemis, " Mahojé " , méditant à l'écart des autres, voit subitement une gazelle sombre traversé sur ses pattes. Elle imita l'animal et place deux signes sur les deux rives. La famille Ndowé traversa ainsi le redoutable fleuve.
Quand l'énnémis arrive, les Ndowé sont déjà hors d'atteinte après avoir enlevé les signes indiquant le gué.
II- Kowè-à-Boléndi : " Kowè le piqueur " est le chasseur Ndowé de l'estuaire du Ntem qui a découvert la mer en poursuivamnt nuit et jour l'éléphant qu'il voulait tuer.
III- Mosua-mwa-Ékubé : C'est le très puissant chef suprême de guerre ou chef supérieur Ndowé de l'estuaire du Ntem qui après avoir ordonné le retrait des Ndowè de l'estuaire du Ntem après un raid particulièrement meutrier des négriers occidentaux appuyés par les Ndowé de l'estuaire du Munné ( rio Muni chez notre frère et ami Ruben Ondo ), dont les Kombé, les Bénga, les Mayari, les Éyonné, les Asonga, les Bomudi, les Moganda, les Mayoma, les Bobènda, les Janiyé et les Baléngui. Cette terrible guerre eut lieu la fin du 17ème siècle ( 1680 ).
Alors le chef supérieur " Mosua-mwa-Ékubé " traversa l'estuaire du fleuve Ntem depuis sa rive gauche (actuelle Édjabé ou Rio-Campo) vers la rive droite (actuelle arrondissement de Campo ) et fonda le grand village " Itondé " qui englobait toute la grande agglomération urbaine de la ville de Bokombé ( Campo-Ville par des colons).
Le chef supérieur " Mosua-mwa-Ékubé " est le fondateur de la ville de Bokombé, qu'il fonda vers 1680.
" Itondé " aujourd'hui " Bokombé " fut à cette époque l'agglomération la plus peuplée de toute la côte allant depuis l'estuaire des confluent Nyong et Lokoundjé jusqu'à la côte de l'estuaire du Munné (Rio-Muni)
Bokombé sur l'estuaire du Ntem fut un plaque tournante sur la côte méridionale Camerounaise et Équato-Guinéenne plus connu sous son appelation traditionnelle de " Mosaka-mwa-Manga-ma-Ndowé ".
IV- Sondo-à-Éoko (Sondo-à-Éko) : Grand et puissant chef suprême de guerre ou chef supérieur Ndowé de l'estuaire du Ntem, qui établit son quartier général à " Idolo-ja-Bouandjo " à Bouandjo.
Il conduit des expéditions punitives contre les Kombé et les Bénga qui cooperaient avec des négriers dans l'estuaire du Munné ou Cogo.
Le chef supérieur Sondo-à-Éko régna dans l'estuaire du Ntem vers le début du 19ème siècle (1806-1846).
V- Mosuswa-mwa-Injéba : Premier chef supérieur consulaire Ndowé de l'estuaire du Ntem et le fondateur de l'actuelle région administrative du Sud (Cameroun), premier chrétien Camerounais du grand Sud Camerounais, et l'homme par qui le christianisme est entrée dans le grand Sud Camerounais.
" Mosusua-mwa-Injéba ou " Tata Mosuswa-mwa-Injéba " ou encore " King Mosuswa-mwa-Injéba " ( vers 1820 à 1882 ).
" Mosusua-mwa-Injéba " d'après le calcul scientifique d'étude de l'arbre généalogie de la grande famille royale Ndowé de l'estuaire du Ntem depuis leur base de la famille royale Bo-Mba du village Mbéndji jusqu'à Mohombo-mwa-Étèmbo ou Campo-Beach, le calcul nous situe la naissance du grand chef supérieur Mosusua-ma-Injéba vers 1820 à Mbèndji Campo dans l'estuaire du Ntem.
Le chef supérieur Mosusua-mwa-Injéba très jeune se révolta contre son beau-frère Dimalé de Bongahèlé qui était le mari de sa grande soeur, ou encore enfant vécu un temps soit peu à Bongahèlé chez les Banoho ou Ye-Éno'o à Kribi.
De retour dans son village natal alors que Sondo-a-Éoko était le chef supérieur des Ndowé de l'estuaire du Ntem, le prince " Mosusua-mwa-Injéba partis à Cogo chez les Bènga et les Fang de l'estuaire du Munné (rio Muni) en Guinée-Équatoriale ou il résida pendant des années et épousa même une fille Bénga de l'estuaire du Munné ou Cogo. Alors c'est donc pendant son séjour très prolongé dans l'estuaire du Munné qu'il va devenir chrétien en 1843 grâce au pasteur Robert Hamill Nassau (1806-1889) (le père de Wiliams Robert Nassau( 1835-1921) de la mission presbytérienne des Étas-Unis d'Amerique la " M.P.A. " installée depuis 1830 dans l'estuaire du Gabon. alors vers la fin de 1842 la " M.P.A." va conaître de grave problème avec la nouvelle administration coloniale française du Gabon qui depuis 1840 s'établit officiellement dans le grand estuaire du Gabon et qui voulant à tous pris imprégné les valeurs française dans la nouvelle colonie de l'estuaire du Gabon, aurons des altercation avec les missionnaires americains de l'estuaire du Gabon, d'où une partie des missionnaires de la MPA s'installèrent dans l'estuaire du Munné avec ses îles Manji et Gobé (Corisco) et c'est donc au cours de leur séjours dans l'estuaire du Munné que le prince " Mosusua-mwa-Injéba " fera la connaissance du jeune pasteur Robert Hamill Nassau de la MPA.
Alors tout va changé dans l'histoire de la chefferie supérieur Ndowé de l'estuaire du Ntem et de toute l'estuaire du Ntem avec l'arrivée en 1843 à Mbéndji du prince Mosusua-mwa-Injéba (devenu John Mosusua-mwa-Injéba), qui par la suite avec ces amis americains célébrerons le tout premier culte chrétien dans l'estuaire du Ntem à Mbéndji Campo en 1844 et par la même occasion introduisit le christianisme dans les grandes familles Ndowè et Fang de l'estuaire du Ntem. Mbéndji dans l'estuaire du Ntem est la base du christianisme et ensuite de la colonisation occidentale dans le grand Sud du Cameroun, Mbéndji Campo est aussi les bases et les socles de l'actuelle région administrative du Sud (Cameroun).
Après une année de résidence au grand village Mbéndji de l'époque pré-colonial (1844-1845 ) le prince John Mosusua-mwa-Injéba toujours acompagnés de ses amis missionnaires americains de la MPA s'établira avec une partie de la famille royale Bo-Mba du village Mbéndji à Mohombo-mwa-Étèmbo que le pasteur Robert Hamill Nassau baptisera Campo-Beach en 1845 lors de la fondation de la mission presbytérienne Nassau de Campo-Beach qui regroupait à l'époque les famille Ndowè et Fang de l'estuaire du Ntem. Et c'est donc cette chapelle qui sera construite plus tard à Mwambata Bokombé ou Mintom Bokombé qui est l'actuel temple Nassau de Mintom Bokombé ou le temple EPC de Campo-Ville, nous retenons que ce temple fut fondait par le pasteur Robert Hamill Nassau en 1845 peut-être même en 1844 et regroupait toutes les familles autochtones de l'estuaire du Ntem dont Campo.
Nous y reviendrons dans les détails un peu plus loin sur le volet historique de la chefferie supérieure Ndowè de l'estuaire du Ntem et la cheeferie supérieur Fang de l'estuaire du Ntem.
Alors c'est plus tard en 1846 lors du deces du chef supérieur Sondo-à-Éoko qui étrait bassée à Bouandjo, la communauté Ndowè de l'estuaire du Ntem appuyé par les communauté Fang et Bakoko de l'estuaire du Ntem désignèrent à l'unanimité " John Mususua-mwa-Injéba " comme nouveau chef supérieur Ndowè de l'estuaire du Ntem et il sera même soutenu dans cette désignation par ses amis americains, ensuite espagnoles et Anglais et plus tard français.
" John Mosusua-mwa-Injéba " devint ainsi le tout premier chef supérieur consulaire Ndowè de l'estuaire du Ntem.
Et depuis lors tous les chefs supérieurs Ndowè de l'estuaire du Ntem descendent tous de sa lignée nonobstant Élomba-à-Mambo d'Ébodjé qui assura l'intérim pendant la seconde guerre mondiale de 1945 ou il eut régence à la chefférie supérieur Ndowè de l'estuaire du Ntem.
Nous y reviendrons dans le cadre du volet historique proprement dit sur la chefferie supérieure Ndowè de l'estuaire du Ntem et la grande communauté Ndowè de l'estuaire du Ntem dont Campo.
Source : " Avant Schweitzer par Otto Printz " 2004) et (
Raymond W. Teeuwissen: "Robert Hamill Nassau 1806-1889, Presbyterian pioneer
missionary to equatorial west Africa". Thèse présentée devant la faculté du
"Louisville Presbyterian Theological Seminary" en mai 1973.)
VI- Mangité-ma-Jéhu ou Mangité ma-Jéngu :
Mangité-ma-Jéngu de son vrai nom " Nguba-à-Mandu était un redoutable grand officiant " Jéngu " des Ndowè de l'estuaire du Ntem sa rénommée traversa les frontière de l'au-delà de l'estuaire du Ntem.
VII- Éboh :
Éboh : fut l'un des plus redoutables champion de lutte traditionnelle que la communauté Ndowè de l'estuaire du Ntem ai connu.
VIII- Mfoni :
Mfoni de son vrai nom " Mapéta-ma-Ébongwa " fut l'une des grandes vedettes de danse que la communauté Ndowè de l'estuaire du Ntem ai connu.
IX- Élubwè :
Élumbwè de son vrai nom " Tokwèné-à-Iyanga " grande vedette de danse.
X- Mondjéli-mwa-Kowé :
Mondjéli-mwa-Kowè est l'un des premiers diplomés Ndowè de l'estuaire de l'école allemande en 1886. Iloccupera plus tard les fonctions du representant du vicaire apostolique dans l'estuaire du Ntem ( 1890-1901).
XI- Ipwa-ja-Masama :
le prince Ipoua-ja-Massama est le premier lettré Ndowè de l'estuaire du Ntem de l'école coloniale française en 1925, et il vécut de 1910 à 1974.
XII- Mondjéli-mwa-Mapéta :
Mondjéli-mwa-Mapéta est le 2ème grand lettré Ndowè de l'estuaire du Ntem de la période coloniale française (1917-1960) il enseigna à l'école catholique.
XIII- Pénda-à-Mala :
Pénda-à-Mala était la veuve de Mondjéli-mwa-Mapéta (1913-1994). Elle est la première grande femme politique Ndowè de l'estuaire du Ntem a occupé des hautes fonctions politiques.
Pènda-à-Mondjéli fut présidente générale des femmes de " l'Union des populations Batanga et Kribienne U.P.B.-UPK de 1955 à 1960.
SOCIÉTÉS ET CULTURE DES NDOWÈ DE L'ESTUAIRE DU NTEM : CAMPO.
-1- LES CITÉS : les cités ou des agglomérations Ndowè de l'estuaire de la chefferie supérieur Ndowè de l'estuaire du Ntem, sont multi-claniques ou multi-familiales de sortes que les unions se font à l'intérieur d'une même agglomération ou village.
Elles ont le même nom que les cours d'eau qui les arrosent, à quelques exceptions près.
-2- COMMANDEMENT : Le commandement chez les Ndowè de l'estuaire du Ntem est assuré par deux sociétés secrètes à savoir : " Ilonha " pour les femmes, et " Monjéli " ou " Mbukwa " pour les hommes.
Le " Monjéli " ou le " Mbukwa " est le pouvoir prépondérant de la communauté Ndowè de l'estuaire du Ntem, cette société secrètes des Ndowè de l'estuaire du Ntem assurent les fonctions suivantes : police administrative, traitement des grands malades, combat contre le vampirisme ou la sorcéllérie malsaine. Il est formelllement interdit de dévoiler les noms des chefs ou maîtres des sociétés secrétes. Les membres de cette société secréte Ndowè de l'estuaire du Ntem sont appelés " Mboni "
-3- ACTIVITÉS :
- La chasse : elle tourne autour de l'agriculture, de la chasse et de la pêche.
La chasse du gros gibier chez les Ndowè de l'estuaire du Ntem a été abandonée : le Bolèndi, le Nkala, l'Élongo, le Méla, et le Mbwasa.
Les Ndowè de l'estuaire du Ntem pratiquent encore la chasse aux pièges donc nous avons : le Vilambo, l'Isésa, et l'Ékuta.
La chasse à courre " Ibèma " pour le petit gibier, et le piège "Métokwè " pour les oiseaux, le " Ngoba " et le " Ingongo " pour certains crabes.
- La pèche : la pêche chez les Ndowè de l'estuaire du Ntem est très variée, nous avons : l'Iyobo, le Kètèkèté, le Mbwasa, l'Ébama, le Mwènga ou Moénga, le Botila, le Bébota, et le Bélibi en mer, dans les sites reconnus (Bébudu), et parfois dans les marigots et rivières.
Plus modernes sont : le Mbuja ( le filet à l'epervier) et l'Épéyé (filet).
Les femmes Ndowè de l'estuaire du Ntem pratiquent les modes de pêche suivantes : l'Ibutwa, l'Iloka, l'Ikoka, le Ndubu, et le Mékumba.
- L'agriculture : l'agriculture chez les Ndowè de l'estuaire du Ntem s'est spécialisée autour du manioc ( le Moanda ou le Mwanda ), mais toutes les autres plantes ont toujours existé il s'agit des plantes suivanntes : Ésapo, Isolo, Ivika, Mbasi, Ikabo, Mpondo, Ikubé, Iko (aliments de base); les légumes et les graines : Mbénda, Ngondo, Mawaka, Ngwala, Pési, Visinhi, Masè-Sépu, Bongonga, Popo, Ndongo, etc....
- Alimentation :
Les aliments de bases des Ndowè de l'estuaire du Ntem ou Étèmbo sont mangé mous: On ne << croque >> pas ( Motuda, Moanda-mwa-Malapa, Ipowa, et Mbika ), ou suffissaments tendues ( Njèsé, Mbodé, Matoba, Mosòpò, et Ibuta ).
Les huiles végfétales sont fournies par la pulpe de la noix de palme (Mbiya) donnant une soupe ( Mosuku ) ou pour l'amande du fruit : Mpó (rare), Saka pour faire des soupes variées (Mboli, Mbétyi, Modika ).
L'on déguste le bouillon (Mookwa ), la soupe (Ikokò), le gateau (Ékoka, Ébwakoko, Mokonda ), l'étouffé ( Jomba, Mbombi ), le boucané ( Moasani) qui peut être d'un cuit assaisonné (Sasa, Ékoka ), le Mokusa se popularise.
Special crabes : Motongo.
Et à propros de l'alimentation des Ndowè de l'estuaire du Ntem ou Étèmbo, voici deux dicton bien populaire chez les Ndowè de l'estuaire du Ntem :
-1- " Mumu a bè na jémi ivokwè " signification pour les nons autochtones de l'estuaire du Ntem, " l'homme n'a pas d'autres grossesse "
-2- " É iménétyé na saï, é muté é iméné na motumbé " signification pour les nons autochtones de l'estuaire du Ntem " Si tu es égoiste par temps de disette, tu le sera aussi par temps d'abondance ".
- Sagesse populaire :
Pour les contes, fables et les épopées (Likano), et surtout par la perspicacité du jugement, les Ndowè de l'estuaire du Ntem, ont répendyu une culture qui s'est retrouvée jusq'au fond de l'estuaire du Wouri ou Éwodi ou encore Oli dans la région administrative du Littoral (Cameroun) et plus précissement les département du Wouri, du Moungo et du Nkam et une partie de la Sanaga-Maritime (la régionde la Basse-Sanaga qui comprent les communes suivantes : communauté urbaine d'Édéa, Dibamba, Dizangué et Mouanko). L'estuaire du Ntem est lié à l'estuaire du Wouri à tous les niveaux.
Dans les juris consultes ( Wabomb-wa-Mbéni) dont le dernier fut " Mala-ma-Ndiva (vers 1885-1979) ont été sollicité ici et là par le "Ngondo'à Sawa " pour trancher les différents sur toute la côte Camerounaise ou " Sawa ".
Les proverbes très nombreux, rendent compte d'une société de très haute morale.
- Jeux et divertissements :
Pour les enfants Ndowé de l'estuaire du Ntem les principaucx divertissements sont : À Pokò, À Kwa é Mékomba, Kondi-à-Ikaï, É Mama-ma-Bokao, Moï-Moï, Sukulu-Sukulu, Mokoku, Épa, et Véngè.
Les jeux mixtes des enfants Ndowè de l'estuaire du Ntem sont :
Tuhulé, Matyésa, Ndombwé, Isoka, Sòngè et Vidudu.
Récitals : Bétyia, Évè ngòndé Mé'éni, Na obòtyéli wawana .
- Animation des veuillées :
Nous avons : le Tendèlé, Likano.
Le Majoka : Bétyibwa pour les femmes et Mbaya (mixte).
- Danses traditionnelles :
01- Le Mébòngo
02- Le Jéngu
03- Le Mokongò
04- L'Indémba
- Danses et jeux initiatiques :
01- Bèvala pour les hommes.
02- Mékuyè toujours pour les hommes.
03- Ivanga pour les femmes.
- Cueillette et ramassage pour manger :
a- En forêt : Les fruits commestibles.
01- Njamé 05- Kuda 09- Épomi 13- Iwè
02- Mpô 06- Dibé 10- Manyakèma 14- Pèvé
03- Njatijio 07- Ibédu 11- Ngula 15- Ityili
04- Mbongolo 08- Mpémba 12- Mbanda
-Fruits au bord de la mer :
01- Mbanga (Mwa Injima)
02- Vikubé va Manga
03- Éjabé
- Crabes, crustacés et mollusques comestibles de l'estuaire du Ntem :
a- Kòko c'est-àdire crabes :
o1- Iwòwò
02- Ngòkònyò
03- Ikakalaka
b- Adaè-Inana-o-Dangaé :
01- Ikao
02- Kumbélé
03- Jombó.
b- Mowah : Ibanga et Njanga.
c- Éona ou Éhona ou encore Ésonda :
01- Ikutyé ja Kô (Motoba)
02- Ékanjo
03- Itambé
04- Mbangala
05- Mombwaka
06- Bétokè ( Ingwanja, Idamé, Bongomu, et Ikutyé)
07- Balalé
08- Yénga
09- Itika-Itika
- Fretin specialement exquis :
01- Nyabobé
02-Sési
03- Nyéngélé (Mwanja-Moto)
04- Mboko-o-pata
05- Likuba (mode de pêche des femmes : Ibukwa)
07- Tòtò
08- Monjangila
09- Tubulé
10- Mbanya
11- Ngwèpé
12- Étòbò
13- Pana
14- Iyondo
15- Itindi
16- Vikobia
17- Kòkòkò
Etc.....
Les différents vents de l'estuaire du Ntem ou Étèmbo.
a- Vent du Nord : Ngoh-Ngo ou Ngohongo.
b- Vent du Sud-Est : Mohonda
c- Vent de l'Est : Kunduwa
d- Vent du Sud-Ouest : Kutyè
e- Vent de l'Ouest : Mbilisi ou Mpuè-mwa-Munja.
Les saisons dans l'estuaire du Ntem.
-1- De Novembre à Mars : " Évò " , pendant cete période soufle le " Kunduwa "et le " Mbilisi "
-2- D'Avril à Mai : " Mahanja " c'est le " Mbilisi " qui soufle.
-3- De Juin à Août : " Vilonda " soufle le " Kutyé " et le " Mohonda ".
-4- De Septembre à Novembre : " Éyò " soufle le " Kutyé " et le " Kunduwa " .
Le " Mohonda " est un vent très redoutable et c'est presque come un cyclone d'où c'est dangereux que ce vent vous trouve en haute mer ou à l'intérieur de l'estuaire du Ntem proprement dit. Et pendant cette période le " Mohanda " n'a pas d'heure ça peut vous attrapez soit dans la nuit, soit dans la journée ou pendant cette période généralement tout le monde gardent sa pirogue très loin de la plage et des rives de l'estuaire du Ntem, c'est la grande période du "Vilonda " dans tout l'estuaire du Ntem ou Étèmbo.
- Les quatres point cardinaux :
a- Nord = Mbèko
b- Sud = Éyiko ou Éhiko
c- Est = Éyityi ou Éyidi
d- Ouest= Tubè ou encore = Munja
A- LES IYASSA.
La communauté " Iyasa " ou " Iyanda de la côte " est le noyau des " Bo-Ngwè " de l'estuaire du Ntem, les Iyassa ont chéminé sous l'autorité du chef suprême de guerre ou le chef supérieur Iyasa ja Maluma ou Iyanda Meluma.
La première version de l'arbre généalogie Iyasa ou Iyanda nous donne ceci :
Iyasa fils de Maluma, Maluma fils de Mbota, Mbota fils de Mépinda, Mépinda fils de Talétyè, Talétyè fils de Kolo ou Koho, Kolo fils d'Ivundi fils de Monanga ou Nnanga. (Njoku Mondjéli Mapèta ( " Iyasa de la glore au declin " )
Une autre généalogie Iyasa basée sur l'arbre généalogie Iyanda nous donne ceci :
Iyanda fils de Meluma, Meluma fils de Mbot, Mbot fils de Bivina, Bivina fils de Tsala, Tsala fils de Kolo, Kolo fils de Beti, Beti fils de Mbang, Mbang fils de Ngué, Ngué fils de Nnanga.
Alors les Iyasa ou les Iyanda sont une famille Kolo Béti comme les Éwondo, les Itènga, les Imombo, les Tsinga, les Baaba, les Itondi ou Itoni (Éton) etc..... alors comme nous le voyons l'arbre généalogie Iyasa ou les Iyanda montrent parfaitement leur origine Kolo Béti. Mais comme nous l'avons dit plus haut que les Iyasa sont une partie des Yanda ou Kolo Béti qui se sont mélangés aux familles Ndowé d'origines comme les Bénga, les Kombé, les Avandji, Bo-Éyonné etc....
Et dans le département de l'Océan les Iyasa ne sont pas la seule famille Ndowé qui a des origines non Ndowè de souche car nous avons les Yeno¡o ou Banoho, et les Yemfok ou Bapuku qui eux sont des familles d'origines Ntumu.
Bref nous pouvons dire sans aucune doute que les familles autochtones de la côte de l'estuaire du Ntem sont en majorité d'origine " Nnanga ou Monanga " parmis lesquels nous avons les Fang, les Iyasa, les Bakoko, et les Bassa.
Bon revenons sur la famille Ndowé Iyassa propement dit.
d'après le très regrétté " Njoku Mondjéli Mapèta " Les Iyassa avant leurs installation sur l'actuel estuaire du fleuve Étèmbo ou Ntem, ont habité tour à tour les rives du fleuve Sanaga (Ombessa-Ébebda-Bokito), ensuite sur les rives du Nyong (Makak) puis sur les rives de Lokoundjé ( Mvengue et Bipidi ou Mépindi) avant d'atteindre la mer au niveau de l'estuaire des confluents des fleuves Nyong et Lokoundjé ou ils entrèrent en contact avec des Ndowè ou des Bo-Mbongo Batanga (Batanga au sens stricte du terme et les Malimba ou Ilimbé-Ilimbé ) et enfin migrèrent dans l'actuel région de l'estuaire du Ntem surement vers 1650 ( la date n'est pas très fixe mais nous tenons compte des arbres généalogies des premières familles Iyasa instalaient au village Ébodjè tel que les Bo-Manga, les Bo-Sayi, les Bo-Lityityi, les Motanga etc...)
Les Iyassa avaient abandonnés leurs frères Yanda et Éwondo (Kolo) à cause des incéssantes guerres de dispute de territoire que la familler Kolo Bëti livrèrent avec leurs frères Bassa'a et Bakoko, qui étaient plus nombreux qu'eux et selon " le regrétté Njoku Mondjéli Mapéta " c'est aussi la raison pour laquelle les Iyassa connurent une migration très désordonné et destructrice, ou plusieurs Iyassa sucombèrent également à la maladie du sommeil lors de leurs installation dans l'estuaire du Ntem, et ensuite aussi les raides des négriers conduitent par les familles Ndowè de souche comme les Bènga et les Kombé.
La famille Iyassa de l'estuaire du Ntem ou famille Yanda de l'estuaire du Ntem est consttituée de "04 Bétungu " ou " 04 grandes familles ou clans " à savoir :
A- LES SÔ
B- LES MOTANDÉ
C- LES NDUNGWÈ
E- LES AVO
Et c'est de ces quatres grandes familles Iyassa que sortes toutes les sous-familles Iyassa dont la liste est ci-desous ::
01- Les Bo-Bambé
02- Les Bo-Mbango
03- Les Bo-Kwaba
04- Les Bo-Kombé ba Ndiva ou Bo-Kombé ba Iyasa
05- Les Bo-Lèmba
06- Les Bo-Lityityi
07- Les Bo-Lombwé
08- Les Bo-Mabé
09- Les Bo-Malé
10- Les Bo-Manga
11- Les Bo-Mangodi
12- Les Bo-Manyinga
13- Les Bo-Homba ou Bo-Mba
14- Les Bo-Mukoya
15- Les Bo-Mukuté
16- Les Bo-Ndoma
17- Les Bo-Ngadènga
18- Les Bo-Ngwéyé
19- Les Bo-Sayi
20- Les Bo-Sémbo
21- Les Bo-Tatanga
22- Les Bo-Tokwé
23- Les Bo-Tyélé
24- Les Ébiyé
25- Les Énongo
26- Les Imombi ou Émombo
27- Les Motanga
28- Les Ngambé
29- Les Wasa
30- Les Véndo ou Owéndo.
Lep pouvoir traditionnel dans la famille Iyasa de l'estuaire du Ntem, s'exerce dans deux grandes sociétés secrétes à savoir: " Ilon'ha " pour les femmes et " Mbukwa " pour les hommes.
Voilà ce que nous pouvons dire pour l'instant sur les Ndowé Iyassa de l'estuaire du Ntem qui sont comme nous venons de le voir une famille à la fois " Kolo Béti " et à la fois " Ndowè " ou " Bo-Mbongo " et par conséquent "Sawa".
B- LES BÉNGA-LÉNGUÉ :
01- Les Bito
02- lES Bo-Dibakadé
03- Les Bo-Ngalambé
04- Les Bongasuta
C- LES AVANDJI
01- Les Bo-Kombé ba Avandji
02- Les Bo-Longwa
03- Les Bo-Ndédi
D- LES BÒ-ÉKÒYO
01- Les Bo-Bènda
02- Les Bo-Mulé
03- Les Bo-Nganya
04- Les Bo-Ngasomé
05- Les Bo-Ngota
06- Les Bo-Pandé
07- Les Ényimba
08- Les Inguba
09- Les Lobwé
10- Les Mbimba
11- Les Masotyi
12- Les Ndama
13- Les Ngomanga
14- Les Vénda ba Bo-Ékòyyo
Voilà les familles Ndowé de la chefferie supérieur de l'estuaire du Ntem dont le siège est à Mohombo mwa Étèmbo ou Campo-Beach à Campo.
NB : Nous verons dans les jours qui viennent l'histoire de la chefferie supérieur Ndowé de l'estuaire du Ntem ou Étèmbo ( le Campo ).
Merci.
LES NDOWÉ : Les Ndowé sont tous ceux qui, pour " nous " pluriel de " moi "
disent " wè " ou " Iwè ".
Selon le " Moi " les Ndowè se divisent en deux groupes :
A- LES " NGWÈ " ou " BONA-NGWÈ " ou encore " BO-NGWÈ ".
B- LES " MBA " ou " BONA-MBA " ou encore " BO-MBA ".
Voilà d'après la tradition profonde des Ndowè de l'estuaire du Ntem c'est-à-dire la commune de Campo, la commune ou municipio de Rio-Campo et du village Lolabé de la commune d'arrondissement de Kribi 1er.
Les Ndowè comme tous les Batu ou Bato ou encore " Bantu " viennent d'Édjabé c'est-à-dire l'Égypte pharaonique ou le " KEMET ".
Les Ndowè sont issus de l'union matrimonial (mariage) entre << MBIMBA >> (le mari) et << MODUNGWÉ >> ( la femme ).
Selons la tradition des familles Ndowè, Mbimba et Modungwè n'étaient pas de la même famille linguistique, Mbimba venait d'un lignage différent de celui de sa femme Modungwé. De cette union entre Mbimba et Modungwé naquit deux jumeau << Mavaha >> qui seront baptisé chacun selon la langue du père et de la mère.
" BÒ-ÙMBA " pour le père et " BÒ-NGWÉYÉ " ou " NDOWÈ " pour la mère, ainsi les deux jumeaux porterons des noms suivants:
-1- Ndowè-à-Mbimba
-2- Ndowè-à-Modungu
Ndowè-à-Mbimba eut des enfants suivants :
01- Ndama ou Ndamé
02- Bolé ou Mbolé
03- Mayari
04- Mapanga
05- Bobènda
06- Bènga
07- Bapuku et Munoko ou Banoho (Ye-Mfok et Ye-Éno'o familles d'origines Fang Ntumu )
Ndowè-à-Modungu eut des enfants suivants :
01- Éyonne
02- Bò-Ékoyo
03- Vendo
04- Bodèlé
05- Avandjé
06- Motanga ou Mutanga
07- Iyasa ou Iyanda (famille d'origine Kolo Béti)
Une autre version Ndowè dit :
Mbimba et Modungu engendrèrent Ndowè-ya-Mbimba et Ndowè-ya-Modungu.
Ndowè-ya-Mbimba engendra Moganda et Ndama.
Moganda engendra : les Bomudi et les Kombé (Bata)
Kombé-à-Moganda engendra à son tour les familles suivantes : les Bènga, les Bapuku, les Kota ou Bakota, les Banoho et les Batanga.
Ces familles s'établirent dans un premiers temps dans la région de << LOKÒNJÉ >> la région de la "Lokonjé " est la région qui va depuis l'estuaire des confluents des fleuves Lokoundjé et Nyong jusqu'au village Nléndé-Dibé de Kribi, englobant ainsi toute la communauté urbaine de Kribi (nonobstant tout le territoire de la chefferie traditionelle de 3ème de Lolabé), la commune de Lokoundjé, une bonne partie de la commune de Niété à l'exception des villages de la chefférie de groupement Bulu-Sud ou Fang-Sud de Niété, la commune d'Akom II, dont l'équivalent à l'ancien territoire de l'anciene sub-division de Kribi ou Grand-Kribi et traditionnellement cette partie du grand littoral Camerounais se nomme " Lokònjé-la-Mombànga ".
Une autre partie des familles Kombè-á-Moganda s'installa dans la région de Malongo au Gabon ( Cap-Estérias).
Les Ndowè de l'estuaire du Ntem ont atteint la côte atlantique ou encore l'estuaire du Ntem vers 1600 qu'ils baptisèrent alors " Mosaka mwa Manga " ou encore " Mosaka ma madiba ma wanga " en souvenir du fleuve " Mosaka " qui coule à l'intérieur de l'actuelle république démocratique du Congo ou Congo-Kinshassa ( R.D.C. ), leurs pays d'origines avant l'estuaire du Ntem.
Les Ndowè de l'estuaire du Ntem appelent la mer : Tubè.
Les Ndowé occupent pratiquement toute la façade maritime ou le front de mer de l'estuaire du Ntem allant depuis le territoire de la chefférie de 3ème degré du village Lolabé au Nord jusqu'au village Émbiya ou Mbiya (Rio Campo) au Sud, mais on retrouve aussi les Ndowé de l'estuaire du Ntem sur tout le long de l'estuaire du Ntem allant depuis le village ou quartier Mohombo mwa Étèmbo ou Campo-Beach à l'Ouest jusqu'au village Njòngo ou Nyabéssang à l'Est, dont les Ndowé de l'estuaire du Ntem comme nous le voyons se rencontrent dans tous l'estuaire du Ntem tant sur le front de mer, qu'à l'intérieur de l'estuaire du fleuve Ntem, territoire qu'ils partagent avec les autres familles autochtones de l'estuaire du Ntem dont les Fang, les Bakoko, les Bassa, et les Bagyéli.
Les familles Ndowé qui se rencontrent dans l'estuaire du Ntem et qui compose la chefferie supérieur Ndowé de l'estuaire du Ntem, descendent de plusieurs familles Bantu qui à l'origine n'étaient pas toutes Ndowè comme nous le ferons par la suite, par exemple les " Iyassa " qui forment la famille Ndowè de l'estuaire du Ntem la plus nombreuse descendent "Monanga " ou " Nnanga" et sont une franche des Kolo Béti Iyanda (Yanda) qui se mélangèrent aux aux familles Ndowè proprement dit come les Bènga-Lèngé et les Avandji (Nous le ferons dans le chapitre histoire des Ndowè ), dont les Iyassa sont d'origines Béti Kolo Iyanda ou " Kolo Yanda ".
DESCRIPTION DU PAYS NDOWÉ DE L'ESTUAIRE DU NTEM " LE MOSAKA MWA MANGA MA ÉTÈMBO " (MANG ME NTEM EN FANG DE L'ESTUAIRE DU NTEM )
NDOWÉ DE L'ARRONDISSEMENT DE CAMPO.
Les Ndowé de l'estuaire du Ntem de l'arrondissement de Campo occupent virtuellement un territoire triangulaire ayant pour sommet " Mohombo-mwa-Étèmbo " ou embouchure de l'estuaire du fleuve Ntem dont la grande baie d'Étèmbo ou baie du Ntem (baie du Campo par les colons), les chute Bokonjè-Mbumba, et les grandes chutes de Mbuya ou Memve'ele sur le Ntem à Njongo ou Nyabéssang (Njongo est le nom Ndowé de la grande agglomération de Nyabéssang et ce nom vient de la grande rivière Njongo ou Ndiyo qui divise l'agglomération de Nyabéssang ou Njongo en deux ), " Modo-mwa-Nguba " ou falaise Nguba ou encore bouclier Nguba, " Mokodi-mwa-Éhongo " (les monts Mamelles par des colons),
voilà le territoire Ndowé de l'estuaire du Ntem qui est le même territoire que les autres composantes familiales de l'estuaire du Ntem à savoir : les Bagyèli. les Bakoko, les Fang et les Bassa.
Plusieurs grandes cités Ndowé de l'estuaire du Ntem de l'arrondissement de Campo et du village Lolabé Kribi, jadis prospèrent ont été réduites en petits quartiers ou hameaux ils s'agit des agglomérations suivantes :
01- Kobongwè
02- Bèyô
03- Ipényèndjé
04- Ilalé-ja-Moto
05- Mbondo
06- Itondé
07- Nanga-Bodoua
08- Itanda
D'autres par contre ont subsisté en tant que grandes agglomérations à savoir :
01- Lolabé
02- Bombingwè
03- Ébodjè
04- Mbéndji
05- Bouandjo
06- Ényèngué na Manga
07- Mohombo-mwa-Étèmbo (Campo-Beach par des colons)
Toutes ses agglomérations sont situées sur le front de mer.
Le pays Ndowè de l'estuaire du Ntem de l'arrondissement de Campo et du village Lolabé Kribi, et à l'exemple de l'exemple de l'estuaire du Ntem un pays très arrosé. Une trentaine de ruiseaux, de marigots, et de grandes rivières dont les plus importants sont:
01- Dibèté
02- Bombingwè
03- Lolabé
04- Békolobé
05- Béyô
06- Ipényèdjé
07- Likodo
08- Ébodjè
09- Békoka
10- Mbéndji
11- Pandé
12- Bouandjo
13- Mbondo
14- Nwodé
15- Métimbè
16- Malombé
17- Étèmbo ou Ntem.
La côte Ndowé de l'estuaire du Ntem et plus précissement de l'arrondissement de Campo et village Lolabé Kribi est très belle : plages de sable fin, des rades propices à la sortie et à l'entrée des embarcations de pêcheurs comme par exemple celui de Lolabé ou l'on construit actuellement le grand port de Lolabé ou port en eau profonde de Kribi, des falaises, des blocs de rochers et des cordons de recifs parfois disposés en " quai naturel " comme le " Nyanwa'à Ébanda à Bouandjo, Mbondo, Idola-ja-Bohomba, etc......
Une forêt dense fort giboyeuse, des cavernes ici et là ( parc national de Campo-Ma'an ), et un sous-sol très riche en fer, métaux précieux, pétrole, gaz naturel etc....
LES SITES TOURISTIQUES DU PAYS NDOWÈ DE L'ESTUAIRE DU NTEM : CAMPO.
En réalité dans l'estuaire du Ntem et plus précissement dans l'arrondissement de Campo et la chefferie traditionelle de 3ème degré du viallage Lolabé, tout est site touristique.
Mais certains lieux sont signalés pour leur beauté exceptionnelle et la quiétude des promeneurs.
a- Les chutes mythiques et emblématique de Mbuya ou Memve'ele sur le fleuve Ntemà Njongo ou Nyabéassang (Ébianemeyong-Nyabéssang) se tenir suffissament loin
b- Les chutes de Békondjé (Mvini Bongola) toujours sur le fleuve Ntem
c- L'île Dipika ( qui porte le nom du deuxième roi ou chef supérieur consulaire Ndowé de l'estuaire du Ntem à savoir " Tata Dipika-ja-Mosusua " ou " King Dipikar "
d- Le bras Bongola de l'estuaire du Ntem, et les îles " Méloko " ou " iles Bakoko ".
e- L'empreinte du pied de Dieu, la rivière des hippotame.
f- La grande rade d'Itondé
g- Le lac Épidjé
h- Les plages de Bokwè-Bokwè
i- Les plages de Ndandé
j- Les rades Bouandjo et Pandé
k- Les rades de Mékoko-mwa-Mbéndji
l- L'ensemble Ébodjé : plages, cordons de pierres, et recifs propices à la pêches des huitres et crabes, autres moules et crustacés.
C'est le royaume de " Manyangué " et de la rivière Likodo.
Des rochers personnifiés : Mbomba, Anjako, Émini-Mabandja, Bébungu, Bondima, Ilalé-ja-Moto.
m- L'ensemble Ipényèndjé avec sa falaise.
n- L'ensemble Béyô ou trône mystérieusement l'ilot d'Élombo ( rocher du loup par des colons) et falaise "Élombo " au bas du versant Nord, " Ibakutu ", la rivière à l'eau minérale limpide et fraîche éternellement.
o- L'ensemble Békolobé-Lolabé-Dibèté :
Belles plages terminant par la falaise " Nguba ".
LEGENDES ET MYTHOLOGIES NDOWÈ DE L'ESTUAIRE DU NTEM : CAMPO
-1- Deux hommes très puissants sortis de la forêt se sont retrouvés au bord de la mer; ils s'appellent " Manyangué " et " Élombo ". D'abord amis, ils sont devenus rivaux, chacun voulant épouser la belle " Mamèndwé ".
Ils ont lutté pendant des anées. À la fin, " Élombo " s'est servi de son coutelas et a coupé le bras de " Manyangué " . Ce dernier a asséné à son rival un dernier coup de poing qui lui a cassé la figure : en fin de compte, " Élombo " a épousé " Mamèndwé " .
" Manyangué " à son tour a trouvé une aussi belle épouse : Nyangwè-à-Bèndé.
-2- " Ndungwé " passait avec sa pirogue non loin d'Élombo, une pirogue pleine dev provision......
" Ndungwé " est réputé par son égoïsme, il veut passer sans doner à Élombo le cadeau rituel.
Alñors " Élombo " l'attire vers lui et fait chavirer la pirogue. Et l'égoïste " Ndungwé " est transformé en rocher.
-3- Ntandé :
Entre Bouandjo et Mbondo coule le ruiseau " Ntandé " une rivière au sable mouvant. Il ne passe d'anée où l'on ne déplore une perte humaine.
Un jour, c'est au tour d'un jeune homme, fils unique de succomber dans le sable du ruiseau Ntandé.
Alors toutes les femmes prises de colère et de compassion organisèrent une séance nocturne, et mettent le cours d'eau sous la terre. Désormais, plus de perte humaine jusqu'à ce jour.
Aujourd'hui il faut aller loin dans la forêt pour voir le ruiseau Ntandé.
LES HÉROS NDOWÈ DE L'ESTUAIRE DU NTEM : CAMPO.
I- Mahojé : Mahojé est la femme qui a sauvé la communauté Ndowè de l'estuaire du Ntem bloquée dans sa migration par un grand cours d'eau, la Sanaga pour la majorité des Ndowè de l'estuaire du Ntem comme les Iyassa, et l'Ubangui pour d'autres Ndowè de l'estuaire du Ntem comme les Bènga-Léngué les Avandji, les Bo-Éyoko.
Alors qu'on redoute une attaque des énnemis, " Mahojé " , méditant à l'écart des autres, voit subitement une gazelle sombre traversé sur ses pattes. Elle imita l'animal et place deux signes sur les deux rives. La famille Ndowé traversa ainsi le redoutable fleuve.
Quand l'énnémis arrive, les Ndowé sont déjà hors d'atteinte après avoir enlevé les signes indiquant le gué.
II- Kowè-à-Boléndi : " Kowè le piqueur " est le chasseur Ndowé de l'estuaire du Ntem qui a découvert la mer en poursuivamnt nuit et jour l'éléphant qu'il voulait tuer.
III- Mosua-mwa-Ékubé : C'est le très puissant chef suprême de guerre ou chef supérieur Ndowé de l'estuaire du Ntem qui après avoir ordonné le retrait des Ndowè de l'estuaire du Ntem après un raid particulièrement meutrier des négriers occidentaux appuyés par les Ndowé de l'estuaire du Munné ( rio Muni chez notre frère et ami Ruben Ondo ), dont les Kombé, les Bénga, les Mayari, les Éyonné, les Asonga, les Bomudi, les Moganda, les Mayoma, les Bobènda, les Janiyé et les Baléngui. Cette terrible guerre eut lieu la fin du 17ème siècle ( 1680 ).
Alors le chef supérieur " Mosua-mwa-Ékubé " traversa l'estuaire du fleuve Ntem depuis sa rive gauche (actuelle Édjabé ou Rio-Campo) vers la rive droite (actuelle arrondissement de Campo ) et fonda le grand village " Itondé " qui englobait toute la grande agglomération urbaine de la ville de Bokombé ( Campo-Ville par des colons).
Le chef supérieur " Mosua-mwa-Ékubé " est le fondateur de la ville de Bokombé, qu'il fonda vers 1680.
" Itondé " aujourd'hui " Bokombé " fut à cette époque l'agglomération la plus peuplée de toute la côte allant depuis l'estuaire des confluent Nyong et Lokoundjé jusqu'à la côte de l'estuaire du Munné (Rio-Muni)
Bokombé sur l'estuaire du Ntem fut un plaque tournante sur la côte méridionale Camerounaise et Équato-Guinéenne plus connu sous son appelation traditionnelle de " Mosaka-mwa-Manga-ma-Ndowé ".
IV- Sondo-à-Éoko (Sondo-à-Éko) : Grand et puissant chef suprême de guerre ou chef supérieur Ndowé de l'estuaire du Ntem, qui établit son quartier général à " Idolo-ja-Bouandjo " à Bouandjo.
Il conduit des expéditions punitives contre les Kombé et les Bénga qui cooperaient avec des négriers dans l'estuaire du Munné ou Cogo.
Le chef supérieur Sondo-à-Éko régna dans l'estuaire du Ntem vers le début du 19ème siècle (1806-1846).
V- Mosuswa-mwa-Injéba : Premier chef supérieur consulaire Ndowé de l'estuaire du Ntem et le fondateur de l'actuelle région administrative du Sud (Cameroun), premier chrétien Camerounais du grand Sud Camerounais, et l'homme par qui le christianisme est entrée dans le grand Sud Camerounais.
" Mosusua-mwa-Injéba ou " Tata Mosuswa-mwa-Injéba " ou encore " King Mosuswa-mwa-Injéba " ( vers 1820 à 1882 ).
" Mosusua-mwa-Injéba " d'après le calcul scientifique d'étude de l'arbre généalogie de la grande famille royale Ndowé de l'estuaire du Ntem depuis leur base de la famille royale Bo-Mba du village Mbéndji jusqu'à Mohombo-mwa-Étèmbo ou Campo-Beach, le calcul nous situe la naissance du grand chef supérieur Mosusua-ma-Injéba vers 1820 à Mbèndji Campo dans l'estuaire du Ntem.
Le chef supérieur Mosusua-mwa-Injéba très jeune se révolta contre son beau-frère Dimalé de Bongahèlé qui était le mari de sa grande soeur, ou encore enfant vécu un temps soit peu à Bongahèlé chez les Banoho ou Ye-Éno'o à Kribi.
De retour dans son village natal alors que Sondo-a-Éoko était le chef supérieur des Ndowé de l'estuaire du Ntem, le prince " Mosusua-mwa-Injéba partis à Cogo chez les Bènga et les Fang de l'estuaire du Munné (rio Muni) en Guinée-Équatoriale ou il résida pendant des années et épousa même une fille Bénga de l'estuaire du Munné ou Cogo. Alors c'est donc pendant son séjour très prolongé dans l'estuaire du Munné qu'il va devenir chrétien en 1843 grâce au pasteur Robert Hamill Nassau (1806-1889) (le père de Wiliams Robert Nassau( 1835-1921) de la mission presbytérienne des Étas-Unis d'Amerique la " M.P.A. " installée depuis 1830 dans l'estuaire du Gabon. alors vers la fin de 1842 la " M.P.A." va conaître de grave problème avec la nouvelle administration coloniale française du Gabon qui depuis 1840 s'établit officiellement dans le grand estuaire du Gabon et qui voulant à tous pris imprégné les valeurs française dans la nouvelle colonie de l'estuaire du Gabon, aurons des altercation avec les missionnaires americains de l'estuaire du Gabon, d'où une partie des missionnaires de la MPA s'installèrent dans l'estuaire du Munné avec ses îles Manji et Gobé (Corisco) et c'est donc au cours de leur séjours dans l'estuaire du Munné que le prince " Mosusua-mwa-Injéba " fera la connaissance du jeune pasteur Robert Hamill Nassau de la MPA.
Alors tout va changé dans l'histoire de la chefferie supérieur Ndowé de l'estuaire du Ntem et de toute l'estuaire du Ntem avec l'arrivée en 1843 à Mbéndji du prince Mosusua-mwa-Injéba (devenu John Mosusua-mwa-Injéba), qui par la suite avec ces amis americains célébrerons le tout premier culte chrétien dans l'estuaire du Ntem à Mbéndji Campo en 1844 et par la même occasion introduisit le christianisme dans les grandes familles Ndowè et Fang de l'estuaire du Ntem. Mbéndji dans l'estuaire du Ntem est la base du christianisme et ensuite de la colonisation occidentale dans le grand Sud du Cameroun, Mbéndji Campo est aussi les bases et les socles de l'actuelle région administrative du Sud (Cameroun).
Après une année de résidence au grand village Mbéndji de l'époque pré-colonial (1844-1845 ) le prince John Mosusua-mwa-Injéba toujours acompagnés de ses amis missionnaires americains de la MPA s'établira avec une partie de la famille royale Bo-Mba du village Mbéndji à Mohombo-mwa-Étèmbo que le pasteur Robert Hamill Nassau baptisera Campo-Beach en 1845 lors de la fondation de la mission presbytérienne Nassau de Campo-Beach qui regroupait à l'époque les famille Ndowè et Fang de l'estuaire du Ntem. Et c'est donc cette chapelle qui sera construite plus tard à Mwambata Bokombé ou Mintom Bokombé qui est l'actuel temple Nassau de Mintom Bokombé ou le temple EPC de Campo-Ville, nous retenons que ce temple fut fondait par le pasteur Robert Hamill Nassau en 1845 peut-être même en 1844 et regroupait toutes les familles autochtones de l'estuaire du Ntem dont Campo.
Nous y reviendrons dans les détails un peu plus loin sur le volet historique de la chefferie supérieure Ndowè de l'estuaire du Ntem et la cheeferie supérieur Fang de l'estuaire du Ntem.
Alors c'est plus tard en 1846 lors du deces du chef supérieur Sondo-à-Éoko qui étrait bassée à Bouandjo, la communauté Ndowè de l'estuaire du Ntem appuyé par les communauté Fang et Bakoko de l'estuaire du Ntem désignèrent à l'unanimité " John Mususua-mwa-Injéba " comme nouveau chef supérieur Ndowè de l'estuaire du Ntem et il sera même soutenu dans cette désignation par ses amis americains, ensuite espagnoles et Anglais et plus tard français.
" John Mosusua-mwa-Injéba " devint ainsi le tout premier chef supérieur consulaire Ndowè de l'estuaire du Ntem.
Et depuis lors tous les chefs supérieurs Ndowè de l'estuaire du Ntem descendent tous de sa lignée nonobstant Élomba-à-Mambo d'Ébodjé qui assura l'intérim pendant la seconde guerre mondiale de 1945 ou il eut régence à la chefférie supérieur Ndowè de l'estuaire du Ntem.
Nous y reviendrons dans le cadre du volet historique proprement dit sur la chefferie supérieure Ndowè de l'estuaire du Ntem et la grande communauté Ndowè de l'estuaire du Ntem dont Campo.
Source : " Avant Schweitzer par Otto Printz " 2004) et (
Raymond W. Teeuwissen: "Robert Hamill Nassau 1806-1889, Presbyterian pioneer
missionary to equatorial west Africa". Thèse présentée devant la faculté du
"Louisville Presbyterian Theological Seminary" en mai 1973.)
VI- Mangité-ma-Jéhu ou Mangité ma-Jéngu :
Mangité-ma-Jéngu de son vrai nom " Nguba-à-Mandu était un redoutable grand officiant " Jéngu " des Ndowè de l'estuaire du Ntem sa rénommée traversa les frontière de l'au-delà de l'estuaire du Ntem.
VII- Éboh :
Éboh : fut l'un des plus redoutables champion de lutte traditionnelle que la communauté Ndowè de l'estuaire du Ntem ai connu.
VIII- Mfoni :
Mfoni de son vrai nom " Mapéta-ma-Ébongwa " fut l'une des grandes vedettes de danse que la communauté Ndowè de l'estuaire du Ntem ai connu.
IX- Élubwè :
Élumbwè de son vrai nom " Tokwèné-à-Iyanga " grande vedette de danse.
X- Mondjéli-mwa-Kowé :
Mondjéli-mwa-Kowè est l'un des premiers diplomés Ndowè de l'estuaire de l'école allemande en 1886. Iloccupera plus tard les fonctions du representant du vicaire apostolique dans l'estuaire du Ntem ( 1890-1901).
XI- Ipwa-ja-Masama :
le prince Ipoua-ja-Massama est le premier lettré Ndowè de l'estuaire du Ntem de l'école coloniale française en 1925, et il vécut de 1910 à 1974.
XII- Mondjéli-mwa-Mapéta :
Mondjéli-mwa-Mapéta est le 2ème grand lettré Ndowè de l'estuaire du Ntem de la période coloniale française (1917-1960) il enseigna à l'école catholique.
XIII- Pénda-à-Mala :
Pénda-à-Mala était la veuve de Mondjéli-mwa-Mapéta (1913-1994). Elle est la première grande femme politique Ndowè de l'estuaire du Ntem a occupé des hautes fonctions politiques.
Pènda-à-Mondjéli fut présidente générale des femmes de " l'Union des populations Batanga et Kribienne U.P.B.-UPK de 1955 à 1960.
SOCIÉTÉS ET CULTURE DES NDOWÈ DE L'ESTUAIRE DU NTEM : CAMPO.
-1- LES CITÉS : les cités ou des agglomérations Ndowè de l'estuaire de la chefferie supérieur Ndowè de l'estuaire du Ntem, sont multi-claniques ou multi-familiales de sortes que les unions se font à l'intérieur d'une même agglomération ou village.
Elles ont le même nom que les cours d'eau qui les arrosent, à quelques exceptions près.
-2- COMMANDEMENT : Le commandement chez les Ndowè de l'estuaire du Ntem est assuré par deux sociétés secrètes à savoir : " Ilonha " pour les femmes, et " Monjéli " ou " Mbukwa " pour les hommes.
Le " Monjéli " ou le " Mbukwa " est le pouvoir prépondérant de la communauté Ndowè de l'estuaire du Ntem, cette société secrètes des Ndowè de l'estuaire du Ntem assurent les fonctions suivantes : police administrative, traitement des grands malades, combat contre le vampirisme ou la sorcéllérie malsaine. Il est formelllement interdit de dévoiler les noms des chefs ou maîtres des sociétés secrétes. Les membres de cette société secréte Ndowè de l'estuaire du Ntem sont appelés " Mboni "
-3- ACTIVITÉS :
- La chasse : elle tourne autour de l'agriculture, de la chasse et de la pêche.
La chasse du gros gibier chez les Ndowè de l'estuaire du Ntem a été abandonée : le Bolèndi, le Nkala, l'Élongo, le Méla, et le Mbwasa.
Les Ndowè de l'estuaire du Ntem pratiquent encore la chasse aux pièges donc nous avons : le Vilambo, l'Isésa, et l'Ékuta.
La chasse à courre " Ibèma " pour le petit gibier, et le piège "Métokwè " pour les oiseaux, le " Ngoba " et le " Ingongo " pour certains crabes.
- La pèche : la pêche chez les Ndowè de l'estuaire du Ntem est très variée, nous avons : l'Iyobo, le Kètèkèté, le Mbwasa, l'Ébama, le Mwènga ou Moénga, le Botila, le Bébota, et le Bélibi en mer, dans les sites reconnus (Bébudu), et parfois dans les marigots et rivières.
Plus modernes sont : le Mbuja ( le filet à l'epervier) et l'Épéyé (filet).
Les femmes Ndowè de l'estuaire du Ntem pratiquent les modes de pêche suivantes : l'Ibutwa, l'Iloka, l'Ikoka, le Ndubu, et le Mékumba.
- L'agriculture : l'agriculture chez les Ndowè de l'estuaire du Ntem s'est spécialisée autour du manioc ( le Moanda ou le Mwanda ), mais toutes les autres plantes ont toujours existé il s'agit des plantes suivanntes : Ésapo, Isolo, Ivika, Mbasi, Ikabo, Mpondo, Ikubé, Iko (aliments de base); les légumes et les graines : Mbénda, Ngondo, Mawaka, Ngwala, Pési, Visinhi, Masè-Sépu, Bongonga, Popo, Ndongo, etc....
- Alimentation :
Les aliments de bases des Ndowè de l'estuaire du Ntem ou Étèmbo sont mangé mous: On ne << croque >> pas ( Motuda, Moanda-mwa-Malapa, Ipowa, et Mbika ), ou suffissaments tendues ( Njèsé, Mbodé, Matoba, Mosòpò, et Ibuta ).
Les huiles végfétales sont fournies par la pulpe de la noix de palme (Mbiya) donnant une soupe ( Mosuku ) ou pour l'amande du fruit : Mpó (rare), Saka pour faire des soupes variées (Mboli, Mbétyi, Modika ).
L'on déguste le bouillon (Mookwa ), la soupe (Ikokò), le gateau (Ékoka, Ébwakoko, Mokonda ), l'étouffé ( Jomba, Mbombi ), le boucané ( Moasani) qui peut être d'un cuit assaisonné (Sasa, Ékoka ), le Mokusa se popularise.
Special crabes : Motongo.
Et à propros de l'alimentation des Ndowè de l'estuaire du Ntem ou Étèmbo, voici deux dicton bien populaire chez les Ndowè de l'estuaire du Ntem :
-1- " Mumu a bè na jémi ivokwè " signification pour les nons autochtones de l'estuaire du Ntem, " l'homme n'a pas d'autres grossesse "
-2- " É iménétyé na saï, é muté é iméné na motumbé " signification pour les nons autochtones de l'estuaire du Ntem " Si tu es égoiste par temps de disette, tu le sera aussi par temps d'abondance ".
- Sagesse populaire :
Pour les contes, fables et les épopées (Likano), et surtout par la perspicacité du jugement, les Ndowè de l'estuaire du Ntem, ont répendyu une culture qui s'est retrouvée jusq'au fond de l'estuaire du Wouri ou Éwodi ou encore Oli dans la région administrative du Littoral (Cameroun) et plus précissement les département du Wouri, du Moungo et du Nkam et une partie de la Sanaga-Maritime (la régionde la Basse-Sanaga qui comprent les communes suivantes : communauté urbaine d'Édéa, Dibamba, Dizangué et Mouanko). L'estuaire du Ntem est lié à l'estuaire du Wouri à tous les niveaux.
Dans les juris consultes ( Wabomb-wa-Mbéni) dont le dernier fut " Mala-ma-Ndiva (vers 1885-1979) ont été sollicité ici et là par le "Ngondo'à Sawa " pour trancher les différents sur toute la côte Camerounaise ou " Sawa ".
Les proverbes très nombreux, rendent compte d'une société de très haute morale.
- Jeux et divertissements :
Pour les enfants Ndowé de l'estuaire du Ntem les principaucx divertissements sont : À Pokò, À Kwa é Mékomba, Kondi-à-Ikaï, É Mama-ma-Bokao, Moï-Moï, Sukulu-Sukulu, Mokoku, Épa, et Véngè.
Les jeux mixtes des enfants Ndowè de l'estuaire du Ntem sont :
Tuhulé, Matyésa, Ndombwé, Isoka, Sòngè et Vidudu.
Récitals : Bétyia, Évè ngòndé Mé'éni, Na obòtyéli wawana .
- Animation des veuillées :
Nous avons : le Tendèlé, Likano.
Le Majoka : Bétyibwa pour les femmes et Mbaya (mixte).
- Danses traditionnelles :
01- Le Mébòngo
02- Le Jéngu
03- Le Mokongò
04- L'Indémba
- Danses et jeux initiatiques :
01- Bèvala pour les hommes.
02- Mékuyè toujours pour les hommes.
03- Ivanga pour les femmes.
- Cueillette et ramassage pour manger :
a- En forêt : Les fruits commestibles.
01- Njamé 05- Kuda 09- Épomi 13- Iwè
02- Mpô 06- Dibé 10- Manyakèma 14- Pèvé
03- Njatijio 07- Ibédu 11- Ngula 15- Ityili
04- Mbongolo 08- Mpémba 12- Mbanda
-Fruits au bord de la mer :
01- Mbanga (Mwa Injima)
02- Vikubé va Manga
03- Éjabé
- Crabes, crustacés et mollusques comestibles de l'estuaire du Ntem :
a- Kòko c'est-àdire crabes :
o1- Iwòwò
02- Ngòkònyò
03- Ikakalaka
b- Adaè-Inana-o-Dangaé :
01- Ikao
02- Kumbélé
03- Jombó.
b- Mowah : Ibanga et Njanga.
c- Éona ou Éhona ou encore Ésonda :
01- Ikutyé ja Kô (Motoba)
02- Ékanjo
03- Itambé
04- Mbangala
05- Mombwaka
06- Bétokè ( Ingwanja, Idamé, Bongomu, et Ikutyé)
07- Balalé
08- Yénga
09- Itika-Itika
- Fretin specialement exquis :
01- Nyabobé
02-Sési
03- Nyéngélé (Mwanja-Moto)
04- Mboko-o-pata
05- Likuba (mode de pêche des femmes : Ibukwa)
07- Tòtò
08- Monjangila
09- Tubulé
10- Mbanya
11- Ngwèpé
12- Étòbò
13- Pana
14- Iyondo
15- Itindi
16- Vikobia
17- Kòkòkò
Etc.....
Les différents vents de l'estuaire du Ntem ou Étèmbo.
a- Vent du Nord : Ngoh-Ngo ou Ngohongo.
b- Vent du Sud-Est : Mohonda
c- Vent de l'Est : Kunduwa
d- Vent du Sud-Ouest : Kutyè
e- Vent de l'Ouest : Mbilisi ou Mpuè-mwa-Munja.
Les saisons dans l'estuaire du Ntem.
-1- De Novembre à Mars : " Évò " , pendant cete période soufle le " Kunduwa "et le " Mbilisi "
-2- D'Avril à Mai : " Mahanja " c'est le " Mbilisi " qui soufle.
-3- De Juin à Août : " Vilonda " soufle le " Kutyé " et le " Mohonda ".
-4- De Septembre à Novembre : " Éyò " soufle le " Kutyé " et le " Kunduwa " .
Le " Mohonda " est un vent très redoutable et c'est presque come un cyclone d'où c'est dangereux que ce vent vous trouve en haute mer ou à l'intérieur de l'estuaire du Ntem proprement dit. Et pendant cette période le " Mohanda " n'a pas d'heure ça peut vous attrapez soit dans la nuit, soit dans la journée ou pendant cette période généralement tout le monde gardent sa pirogue très loin de la plage et des rives de l'estuaire du Ntem, c'est la grande période du "Vilonda " dans tout l'estuaire du Ntem ou Étèmbo.
- Les quatres point cardinaux :
a- Nord = Mbèko
b- Sud = Éyiko ou Éhiko
c- Est = Éyityi ou Éyidi
d- Ouest= Tubè ou encore = Munja
A- LES IYASSA.
La communauté " Iyasa " ou " Iyanda de la côte " est le noyau des " Bo-Ngwè " de l'estuaire du Ntem, les Iyassa ont chéminé sous l'autorité du chef suprême de guerre ou le chef supérieur Iyasa ja Maluma ou Iyanda Meluma.
La première version de l'arbre généalogie Iyasa ou Iyanda nous donne ceci :
Iyasa fils de Maluma, Maluma fils de Mbota, Mbota fils de Mépinda, Mépinda fils de Talétyè, Talétyè fils de Kolo ou Koho, Kolo fils d'Ivundi fils de Monanga ou Nnanga. (Njoku Mondjéli Mapèta ( " Iyasa de la glore au declin " )
Une autre généalogie Iyasa basée sur l'arbre généalogie Iyanda nous donne ceci :
Iyanda fils de Meluma, Meluma fils de Mbot, Mbot fils de Bivina, Bivina fils de Tsala, Tsala fils de Kolo, Kolo fils de Beti, Beti fils de Mbang, Mbang fils de Ngué, Ngué fils de Nnanga.
Alors les Iyasa ou les Iyanda sont une famille Kolo Béti comme les Éwondo, les Itènga, les Imombo, les Tsinga, les Baaba, les Itondi ou Itoni (Éton) etc..... alors comme nous le voyons l'arbre généalogie Iyasa ou les Iyanda montrent parfaitement leur origine Kolo Béti. Mais comme nous l'avons dit plus haut que les Iyasa sont une partie des Yanda ou Kolo Béti qui se sont mélangés aux familles Ndowé d'origines comme les Bénga, les Kombé, les Avandji, Bo-Éyonné etc....
Et dans le département de l'Océan les Iyasa ne sont pas la seule famille Ndowé qui a des origines non Ndowè de souche car nous avons les Yeno¡o ou Banoho, et les Yemfok ou Bapuku qui eux sont des familles d'origines Ntumu.
Bref nous pouvons dire sans aucune doute que les familles autochtones de la côte de l'estuaire du Ntem sont en majorité d'origine " Nnanga ou Monanga " parmis lesquels nous avons les Fang, les Iyasa, les Bakoko, et les Bassa.
Bon revenons sur la famille Ndowé Iyassa propement dit.
d'après le très regrétté " Njoku Mondjéli Mapèta " Les Iyassa avant leurs installation sur l'actuel estuaire du fleuve Étèmbo ou Ntem, ont habité tour à tour les rives du fleuve Sanaga (Ombessa-Ébebda-Bokito), ensuite sur les rives du Nyong (Makak) puis sur les rives de Lokoundjé ( Mvengue et Bipidi ou Mépindi) avant d'atteindre la mer au niveau de l'estuaire des confluents des fleuves Nyong et Lokoundjé ou ils entrèrent en contact avec des Ndowè ou des Bo-Mbongo Batanga (Batanga au sens stricte du terme et les Malimba ou Ilimbé-Ilimbé ) et enfin migrèrent dans l'actuel région de l'estuaire du Ntem surement vers 1650 ( la date n'est pas très fixe mais nous tenons compte des arbres généalogies des premières familles Iyasa instalaient au village Ébodjè tel que les Bo-Manga, les Bo-Sayi, les Bo-Lityityi, les Motanga etc...)
Les Iyassa avaient abandonnés leurs frères Yanda et Éwondo (Kolo) à cause des incéssantes guerres de dispute de territoire que la familler Kolo Bëti livrèrent avec leurs frères Bassa'a et Bakoko, qui étaient plus nombreux qu'eux et selon " le regrétté Njoku Mondjéli Mapéta " c'est aussi la raison pour laquelle les Iyassa connurent une migration très désordonné et destructrice, ou plusieurs Iyassa sucombèrent également à la maladie du sommeil lors de leurs installation dans l'estuaire du Ntem, et ensuite aussi les raides des négriers conduitent par les familles Ndowè de souche comme les Bènga et les Kombé.
La famille Iyassa de l'estuaire du Ntem ou famille Yanda de l'estuaire du Ntem est consttituée de "04 Bétungu " ou " 04 grandes familles ou clans " à savoir :
A- LES SÔ
B- LES MOTANDÉ
C- LES NDUNGWÈ
E- LES AVO
Et c'est de ces quatres grandes familles Iyassa que sortes toutes les sous-familles Iyassa dont la liste est ci-desous ::
01- Les Bo-Bambé
02- Les Bo-Mbango
03- Les Bo-Kwaba
04- Les Bo-Kombé ba Ndiva ou Bo-Kombé ba Iyasa
05- Les Bo-Lèmba
06- Les Bo-Lityityi
07- Les Bo-Lombwé
08- Les Bo-Mabé
09- Les Bo-Malé
10- Les Bo-Manga
11- Les Bo-Mangodi
12- Les Bo-Manyinga
13- Les Bo-Homba ou Bo-Mba
14- Les Bo-Mukoya
15- Les Bo-Mukuté
16- Les Bo-Ndoma
17- Les Bo-Ngadènga
18- Les Bo-Ngwéyé
19- Les Bo-Sayi
20- Les Bo-Sémbo
21- Les Bo-Tatanga
22- Les Bo-Tokwé
23- Les Bo-Tyélé
24- Les Ébiyé
25- Les Énongo
26- Les Imombi ou Émombo
27- Les Motanga
28- Les Ngambé
29- Les Wasa
30- Les Véndo ou Owéndo.
Lep pouvoir traditionnel dans la famille Iyasa de l'estuaire du Ntem, s'exerce dans deux grandes sociétés secrétes à savoir: " Ilon'ha " pour les femmes et " Mbukwa " pour les hommes.
Voilà ce que nous pouvons dire pour l'instant sur les Ndowé Iyassa de l'estuaire du Ntem qui sont comme nous venons de le voir une famille à la fois " Kolo Béti " et à la fois " Ndowè " ou " Bo-Mbongo " et par conséquent "Sawa".
B- LES BÉNGA-LÉNGUÉ :
01- Les Bito
02- lES Bo-Dibakadé
03- Les Bo-Ngalambé
04- Les Bongasuta
C- LES AVANDJI
01- Les Bo-Kombé ba Avandji
02- Les Bo-Longwa
03- Les Bo-Ndédi
D- LES BÒ-ÉKÒYO
01- Les Bo-Bènda
02- Les Bo-Mulé
03- Les Bo-Nganya
04- Les Bo-Ngasomé
05- Les Bo-Ngota
06- Les Bo-Pandé
07- Les Ényimba
08- Les Inguba
09- Les Lobwé
10- Les Mbimba
11- Les Masotyi
12- Les Ndama
13- Les Ngomanga
14- Les Vénda ba Bo-Ékòyyo
Voilà les familles Ndowé de la chefferie supérieur de l'estuaire du Ntem dont le siège est à Mohombo mwa Étèmbo ou Campo-Beach à Campo.
NB : Nous verons dans les jours qui viennent l'histoire de la chefferie supérieur Ndowé de l'estuaire du Ntem ou Étèmbo ( le Campo ).
Merci.
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